Ah, je n’aurais jamais pensé que me lever aussi tôt pourrait me faire autant de bien. D’habitude, je n’avais plus goût à rien ces derniers jours, mais la pensée de me rendre à la galerie me rendait vraiment de meilleure humeur. Enfin une journée où je n’allais pouvoir penser à rien d’autre qu’à mon travail. Tout ce que j’avais à faire, c’était m’impliquer à fond. Ca, je savais faire. Découvrir de nouveaux talents, leur proposer de mettre leurs toiles dans la galerie dont je m’occupais, je savais également. Cette journée s’annonçait plutôt routinière et pourtant elle m’enchantait. Elle m’a beaucoup moins enchantée lorsque, stressée au point, j’avais renversé le contenu de ma tasse de café sur mon tailleurs et encore moins lorsque ma voiture était tombée en panne. Je n’avais pas le temps d’y jeter un coup d’œil et j’étais déjà passablement en retard, alors je me changeais rapidement et sortis à toute allure. Le bus avait bien eu vingt minutes de retard, et c’est ainsi que je suis arrivée à la galerie. J’avais prévu d’arriver beaucoup plus tôt pour ranger un peu le désordre, hélas, j’arrivait seulement quelques minutes avant l’ouverture. Tant pis. La galerie ne recevait jamais beaucoup de visiteurs, je pourrais très bien le faire plus tard dans la matinée. Deux cafés plus tard, j’étais fin prête à m’y attaquer, lorsqu’une tête blonde passa la porte, souriante, l’air mal-à-l’aise. « Salut, Aelys ! J’espère que tu as apporté tes toiles. Tu veux du café ? » Un large sourire apparut sur mon visage et je remarquais, que, pour la première fois depuis longtemps, je n’avais pas à me forcer.
Sujet: Re: AELYS. la reprise n'est pas celle à laquelle je m'attendais. Mer 5 Jan - 15:27
Je n'ai jamais réussis à comprendre pourquoi, toutes les nuit, Lukas apparaissait à un moment donné dans mes rêves. Parfois sous forme humaine, parfois sous une autre forme, toujours est-il qu'il y prenait place et ne se décidait pas à s'en aller temps que je ne me réveillais pas. Et cette nuit, je n'avais pas voulu qu'il reste très longtemps, je m'étais donc réveillé très tôt, ou très tard, tout dépendait du regard de la situation. Il était donc environ trois heures du matin lorsque j'allumais pour la première fois de la ' journée ' ma lampe de chevet. Je savais très bien que je ne retrouverais pas le sommeil de si tôt et donc, j'avais du temps devant moi. Je me recouchai d'abord et fixais cette tâche d'un gris plutôt à vomir au plafond. Je n'avais jamais compris comme ce truc avait pu arriver là sachant que j'étais minuscule et que, même en sautant sur mon lit, je n'atteignais pas le plafond. Mon cerveau et mes pensées dérivèrent ensuite, sur le même sujet, toujours, Lukas. Cette immonde personnage qui s'avérait être en quelques sortes mon meilleur ami. Nous étions comme cul et chemise, et en même temps, je ne pouvais pas m'empêcher de le détester à un point inimaginable. Je savais que notre relation était pire qu'ambiguë mais je me refusais à vouloir me donner à lui, bien que je l'avais fait déjà plusieurs fois. Quand je dis donner, je parle de donner mon cœur, et pas mon corps. Je passais ma main à l'aveugle sur ma table de chevet et attrapais la télécommande de ma chaine hifi. Rien à faire, je vivais seule, dans une maison un peu paumée au milieu de la campagne d'Akaroa, je pouvais faire ce qu'il me plaisait. Le sons de The Sript se fit entendre dans ma chambre. J'augmentais le sons déraisonnablement et fermais les yeux un moments. Tout me rappelait sa gueule d'ange et son corps de Dieu que j'avais pu toucher de nombreuses fois. Je ne pouvais le supporter, mais à chaque fois que nos corps se rapprochaient jusqu'à ne faire plus qu'un, la sensation de désir et de bien être prenait le dessus sur cette haine que je m'imposais. J'étais malade à en crevée. Malade de lui ...
Les cheveux encore humides dégoulinant sur mes épaules, j'enfilais un top à manche courte. Puis, je choisis un short en jean arrivant à mi-cuisses. J'étais fin prête mais aussi fine stressée. Depuis trois heure ce matin, j'avais vérifier, re-vérifié et re-re-re-vérifié ma pochette de peinture afin de ne pas en oublier. Ce jour était un peu comme un jour fatidique. J'avais rendez-vous à la galerie de Maëlyss, ma patronne afin de lui amener plusieurs peintures, toutes fraîches des dernières semaines, pour qu'elle en donne un avis et décide de les afficher ou non. Je n'affichais pas une grande confiance, en fermant la porte de mon chez moi et me dirigeant vers mon vélo. J'avais quelques kilomètres à parcourir et je préférais les faire en pédalant plutôt qu'assise comme une vache dans un lit. Et puis, pédaler me permettais de ne pas trop penser à mes œuvres que je trouvais nulle à vomir et à Lukas. Cheveux dans le vent, j'arrivais à destination quelques minutes plus tard. Je descendais de mon vélo, le posais contre un mur, puis me dirigeais vers le local qui servait de galerie et passais ma tête par la porte avec un sourire timide. « Salut, Aelys ! J’espère que tu as apporté tes toiles. Tu veux du café ? » Mon sourire s'agrandit et je fini par passer le pas de la porte, m'approchant de Maëlyss en regardant autour de moi. Les nombreuses peintures affichées étaient bien meilleures que les miennes et j'avais un peu honte d'arriver avec les médiocrités que j'avais peins. « Bonjour ! dis-je enjouée comme je le pouvais. Prête à vomir devant mes horreur ? » continuais-je en perdant un peu de mon sourire et en faisant une grimace exagérée.
Maëlyss-Ozalee Williams
→ âge : 24yo. → job : workin' in an art gallery → statut : single, almost engaged, who knows after what I did ?
Vu que j'étais en retard comme pas possible, je me pressais désormais pour tout faire d'une traite. Hélas, le stress combiné à la volonté de se dépêcher ne faisait jamais bon ménage, et donnait souvent plus de catastrophes que l'on pouvait l'imaginer. En tout cas, c'était toujours ce qui m'arrivait lorsque j'étais en retard. Je n'étais pas de nature stressée, ni même angoissée, mais vu que cela faisait maintenant un moment que je n'avais pas mis les pieds à la galerie, il fallait que je rattrape tout mon retard et que je reçoive tous les clients dans la même journée. Je voulais faire ça vite, et bien, mais le résultat n'était jamais ce que je recherchais. Enfin, ça devait faire maintenant une petite demi-heure que j'étais arrivée, paniquée, j'avais eu le temps d'ouvrir et je devais en être à mon huitième café, tandis que je me mettais à trier toutes les peintures que l'on m'avait confiée. Entre celles qui devaient disparaître de la galerie pour être restées trop longtemps, celle que je devais rendre aux propriétaires, celles qui feraient bientôt le bonheur des mordus de peinture, c'était assez difficile de s'en sortir, et l'arrière de la galerie avait été transformé en véritable champ de bataille. D'ailleurs je dûs m'y reprendre à plus de deux fois pour m'éviter de chuter sur diverses choses traînant à terre. Heureusement que la galerie était beaucoup plus propre et beaucoup mieux rangée, qu'elle donnait un peu mieux l'impression d'être entretenue, parce que, j'en étais sûre, je n'aurais pas tenu longtemps avant de mettre la clé sous la porte. Je me dépêchais, partait dans tous les sens, revenais sur mes pas, ne sachant plus ce que je devais faire. J'étais en train d'enlever les toiles les plus anciennes de la galerie pour les porter à l'arrière lorsqu'Aelys passa la porte de la galerie, ses toiles à la main. Je lui offris un grand sourire, faisant en sorte de la rassurer après la grimace qu'elle me servit. Les gens réagissaient toujours de la même façon lorsque je les recevais. Ne comprenaient-ils pas que si nous convenions d'un rendez-vous, c'était parce que j'aimais leur travail ? J'époussetais délicatement ma jupe avant de tendre une tasse fumante à la jeune femme, avant d'indiquer un endroit plus calme où nous pourrions nous asseoir et discuter tranquillement : mon bureau. « Ne t'en fais pas, j'adore tes travaux. Si tu veux bien, on peut aller discuter tranquillement dans mon bureau ? » Je la conduisis jusqu'à l'endroit, avant de prendre place sur ma chaise, avant de reprendre. « Alors, qu'est-ce que tu as de nouveau pour moi, depuis la dernière fois ? » Il fallait dire que je n'avais croisé Aelys que quelques fois, mais la dernière fois où nous nous étions vues, nous avions convenu d'un rendez-vous pour que ses meilleures toiles soient affichées à la galerie. Il suffisait d'un petit coup de pouce comme un gala, organisé dans la pièce voisine, avec des gens influents, pour que les toiles les plus belles partent aussi vite qu'elles étaient arrivées.
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Sujet: Re: AELYS. la reprise n'est pas celle à laquelle je m'attendais.
AELYS. la reprise n'est pas celle à laquelle je m'attendais.